La glomérulonéphrite membranoproliférative type 1 : à partir de 563 biopsies rénales : étude épidémiologique, clinicobiologique et étiologique - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
La glomérulonéphrite membranoproliférative (GNMP) de type I est la plus fréquente des GNMP et atteint préférentiellement l’adulte jeune. Les formes secondaires aux infections virales C sont les plus fréquentes. Son incidence est en constante décroissance dans le monde. Nous étudions dans ce travail les caractéristiques épidémiologiques et étiologiques de nos GNMP type I.
Patients/Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive des données épidémiologiques, cliniques et biologiques des GNMP type I diagnostiquées dans le laboratoire de pathologie rénale de l’hôpital Charles Nicolle entre janvier 1976 et décembre 2017. La néphropathie lupique était un critère d’exclusion pour l’étude.
Observation/Résultats |
Parmi un total de 8750 PBR, 5574 PBR ont révélé une néphropathie glomérulaire dont 563 (10 %) PBR étaient en faveur d’une GNMP type I. L’incidence était de 18 % les 10 premières années et de 4 % les 10 dernières années. L’âge moyen des patients était de 35 ans [9–79 ans]. La sex-ratio H/F était de 1,6. La protéinurie moyenne était de 4,38g/jour, d’ordre néphrotique chez 73 % des patients. La créatinine moyenne était de 239μmol/L [11–1790μmol/L]. La GNMP était primitive dans 329 cas (58,4 %), secondaire dans 143 cas (25,6 %) et inclassable dans 33 cas (17,2 %). Les infections (bactériennes et virales) sont les principales causes des formes secondaires (48,2 %). L’hépatite C était positive dans 19 cas associée à une cryoglobulinémie dans 11 cas. L’hépatite B était positive dans 15 cas. Par ailleurs nous avons relevé 19 cas de cryoglobulinémie positive sans HCV, 16 cas d’hépatopathie chronique non virale, 23 cas de drépanocytose, un cas de toxicomanie à l’héroïne et un cas de myélome multiple. Sur le plan histologique une prolifération extra-capillaire associée à la prolifération endocapillaire était retrouvée dans 6,5 % des cas.
Discussion |
L’incidence de la GNMP a nettement diminué dans notre pays du fait des avancées scientifiques en matière de thérapeutique antivirale (VHC) essentiellement, et du traitement des gîtes bactériens et parasitaires de façon large. Des études multicentriques nationales axés sur le volet thérapeutique et évolutif sont nécessaires afin de corroborer les résultats de notre série et d’approfondir la recherche sur cette pathologie.
Conclusion |
La GNMP est une glomérulonéphrite dont l’incidence dans notre pays est en décroissance, les formes primitives sont les plus fréquentes, et les infections sont les principales causes des formes secondaires. La prolifération extra-capillaire associée est non négligeable et conditionne le pronostic rénal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 14 - N° 5
P. 328 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?